Le pont : symbole du changement, André Levesque

Dans notre vie personnelle ou celle de nos organisations, nous prenons de plus en plus conscience de l’ampleur des défis du monde actuel et de la nécessité de s’adapter, d’anticiper, de faire « autre chose, autrement », d’inventer, de changer.

  • se donner de nouveaux projets, de nouvelles façons de les conduire
  • donner aux institutions une nouvelle vie, de nouvelles formes de gouvernance
  • devenir davantage acteur, constructif, ne pas rester observateur, isolé, critique

Le changement ne se décrète pas : « On ne convainc jamais personne » André Levesque ; « prendre les problèmes à partir de ceux qui les vivent et pas seulement des experts qui les étudient » Noël Cannat.

Ensemble,

découvrir ce que nous voulons et pouvons changer…

…et commencer à le faire !

C’est à cet effet que sont conçus les « parcours », au cœur de nos méthodes :

  • partir de la vie, de ce que vivent les participants, de leurs valeurs et aspirations...
  • poser le problème avant de rechercher la solution
  • croiser la diversité des points de vue pour prendre en compte la situation avec ses éléments interdépendants et les priorités qu’ils appellent.
  • faire preuve de créativité, avec une « dynamique des contraires ».
  • aboutir à des décisions partagées par les participants, d’autres projets, d’autres modes de fonctionnement en institution, s’adapter, anticiper.

A chaque étape, des outils spécifiques : inventaire-sélection–hiérarchie, définition de mots, synthèse-abstraction, créativité, fonctions-tâches, prévision–prospective…

Ces méthodes, dénommées désormais « Processus de Relation Créatrice », sont fondées sur la relation, selon la définition donnée par André Levesque :

La relation est la reconnaissance de l'autre comme un autre que soi

dont on a besoin pour exister soi-même

et pour ensemble créer

Elles valorisent l'expérience et les compétences de chaque partenaire au service de l'élaboration de leur projet commun pour en améliorer la qualité et en faciliter la mise en œuvre par leur implication active.

Il est tenu compte des personnes, pas seulement des choses

Les différences deviennent moins sources de conflit que leviers de créativité ; des consensus se dégagent, de nouvelles possibilités s’ouvrent, les choix sont faits en meilleure connaissance de cause.

Chacun reste soi-même et se réfère à ses valeurs et à ses aspirations, adhère plus intelligemment, avec cœur et selon son éthique, à ces choix, aux décisions qui sont prises et s’implique davantage dans leur application.

La cohésion de l’équipe contribue à la cohérence et à l’efficacité de l’action.

En vivant ces processus et grâce aux relations qui se développent entre eux, les participants peuvent se sentir mieux reconnus, acquérir une plus grande confiance en soi et aux autres, donner plus de vie, une meilleure gouvernance de leur institution.

À la satisfaction de réussir ensemble, s’ajoute celle de s’enrichir soi-même, de se donner une vision renouvelée de l’actualité et de l’avenir, de la situation, de ses divers éléments et de ce qui les relie.

Ces méthodes comportent aussi les entretiens, utiles pour préparer les parcours et les adapter à la réalité des situations telles qu’elles sont vécues par les participants.

Les opérations comportent plusieurs parcours, conduits de la même manière et suivis d’un séminaire de synthèse ; elles associent des personnes de même activité, territoire ou profession.

Les conclusions sont présentées aux institutions concernées en vue d’un dialogue constructif « base-sommet ».

Associer les médias, avec les mêmes étapes, exerce des effets d’entrainement.

Les colloques portent sur des questions d’actualité : la synthèse de plusieurs séminaires de base est présentée lors d’une séance finale au cours de laquelle des experts qui les étudient apportent leurs réponses à ceux qui les vivent… un dialogue vers des initiatives nouvelles.

Ces méthodes sont particulièrement adaptées

  • au fonctionnement et aux activités des institutions
  • à l’élaboration de projets de développement territorial, à ses différents niveaux
  • à la conduite de réflexions en groupes réunis autour de questions d’actualité
  • à des groupes associatifs ou familiaux où l'affectif tient une grande place

Elles s’inscrivent dans les recherches actuelles qui accordent plus de place à la relation, avec soi-même, les autres, la nature, pour s’ouvrir davantage au long terme, à la diversité des cultures, au respect de l’environnement, au sens à donner à la vie et à l’activité.

Avec ces parcours de courte durée, (2 jours), les participants prennent des décisions par eux-mêmes, y compris, si besoin, celle de recourir, à des experts extérieurs, dans le cadre d’un processus qu’ils se donnent de suivre.

Animer ces parcours exige de l’expérience, de l’implication personnelle, une certaine ascèse, car l’animateur, garant de la méthode, n’intervient pas sur le contenu et doit donc accepter l’échec.

CHANGER

le pont est un symbole du changement, avec trois piliers, deux arches :

A  LE PASSE

     B  LE PRESENT

C  LE FUTUR

Toute personne, toute région, toute profession se trouve toujours, à un moment donné de son histoire,

 à un point B (Présent), situé entre A (Passé) et C (Avenir). 

On ne se développe pas poussé par son passé, mais parce que l'on est aspiré par l'Avenir.

C'est la prise de conscience de l'écart entre ce que l'on est aujourd'hui et ce que l'on voudrait être demain qui provoque le développement : pas de développement possible.

sans PROJET

sans AMBITION

sans OBJECTIF

sans ESPERANCE

Le passé est la deuxième arche du pont.

Il laisse dans nos esprits, dans les régions, les professions, les structures, un poids qui tend, par nature, à faire regarder en arrière.

Mais les structures qui ont permis d'aller du point A au point B ne sont pas forcément adaptées pour aller du point B au point C. Elles peuvent même parfois paralyser toute évolution.

Il n'y a pas de développement si l'on ne se donne pas un projet collectif.

PARCOURS

Au départ, chacun a sa propre idée personnelle du problème, limitée au court terme, centrée sur les solutions.

Pour sortir de cette somme de discours sectoriels et juxtaposés, il faut regarder ensemble le problème global et à moyen ou long terme.

Pour ce parcours "mental" difficile, il faut prévoir 3 ou 4 étapes (comme dans un voyage), qu'on ne peut franchir que dans un certain ordre, comme les arches d'un pont.

A chaque étape, il faut un objectif limité, et que sur ce seul objectif on obtienne un consensus (limité aussi) sans lequel on ne pourra poursuivre le voyage.

Pour franchir chaque étape, on doit utiliser des "moyens de transport" différents, faire appel à des types de raisonnement, des techniques de travail différentes (que l'animateur doit choisir et expliquer).

Si ces conditions sont acceptées et respectées, alors, on franchit, en peu de temps, des obstacles qui pouvaient, au départ, paraître impossibles à surmonter.

OPERATIONS

Pour qu'un projet se réalise, Il ne suffit pas qu'un groupe restreint fasse un parcours pour le préparer et le propose aux autres.

Il est nécessaire que d'autres groupes à divers niveaux fassent aussi, chacun à sa façon, la même démarche d'esprit.

Alors le cône reposera sur sa base.

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